Le conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste contre le projet

Par Nathalie Côté
Publié le 12 décembre 2024
Au conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste le 25 novembre. Photo: Stuart Edwards

Le conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste a été le premier conseil de quartier de Québec a prendre position sur le controversé projet du promoteur Trudel à l’îlot Dorchester dans le quartier Saint-Roch. Une vingtaine de personnes étaient présentées au conseil de quartier du 25 novembre en plus des administrateurs et de la conseillère de Cap-aux-diamants, Mélissa Coulombe-Leduc. Ce projet, comme le disent plusieurs, concerne tout de centre-ville de Québec.

L’actuel version du promoteur nécessiterait un changement au zonage actuel et au PPU (plan particulier d’urbanisme) le faisant passer de 10 à 20 étages. Un immeuble de 20 étages aurait des impacts jusque dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste, bloquant l’horizon de plusieurs résidants du quartier, obstruant plusieurs percées visuelles dans le faubourg, bloquant les rues qui ouvrent sur la nature, sur le ciel, si appréciées à Québec. Sans oublier, les effets sur le bruit et la circulation automobile.

Des fenêtres ouvertes sur la nature, l’horizon, un boisé

L’architecte Mario Jobin, invité par le conseil de quartier, a fait une courte présentation au sujet des points de vue si appréciés à Québec. Il a souligné l’importance de rester vigilants face aux velléités des promoteurs de développer en hauteur, soulignant qu’un des enjeux à venir pourrait bien être dans le quartier Saint-Sauveur, si jamais le petit centre commercial, situé en bas de la Pente-douce sur le boulevard Charest, était acquis par un promoteur ambitieux. Il a ainsi rappelé qu’une percée visuelle, c’est non seulement la vue sur l’horizon, mais aussi la vue sur un boisé (comme le boisé du parc des Braves que que l’on voit si bien en marchant sur la rue Marie-de-l’Incarnation). Comme le boisé de la côte Sainte-Geneviève que l’on peut apprécier de Saint-Roch et dont la vue serait obstruée si une tour de 20 étages était construite à l ‘Îlot Dorchester. En somme, les percées visuelles sont comme autant des fenêtres, a résumé l’architecte dont la famille est originaire de la Basse-Ville.

Respect d’un maximum de 10 étages demandé

À la suite de nombreux commentaires très critiques, une résolution sans équivoque a été adopté par le conseil de quartier. Elle demande à la Ville de Québec de faire respecter au minimum le PPU actuel, notamment concernant la hauteur et le pourcentage d’aires vertes. Le conseil de quartier demande aussi à la Ville de prendre en considération « les percées visuelles et les panoramas, et de mener une étude des percées visuelles par rapport à l’îlot Dorchester » Le conseil de quartier demande également « à la Ville de faire pression afin de réduire le nombre de stationnements dans le projet du promoteur. »

Cinq cents cases de logement sous-terrain font parti du projet actuel. Un enjeu de santé publique qui préoccupe beaucoup les gens du centre-ville. Il demande aussi à la Ville « de faire pression afin d’augmenter la proportion de logements sociaux dans le projet du promoteur » qui en compte actuellement une quarantaine. Finalement, le conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste demande à la Ville « de valider ou d’invalider les propos tenus par le promoteur soutenant qu’un projet respectant le PPU Saint-Roch à l’îlot Dorchester ne pourrait pas être rentable et de prendre acte des conséquences importantes d’un scénario ou de l’autre. »

Qui décidera?

Une citoyenne présente à demandé à la conseillère municipale qui allait prendre la décision en bout de ligne ? Mélissa Coulombe-Leduc n’a pas hésité et à répondu avec franchise que la décision sera politique.

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