Un meilleur financement et plus d’autonomie

Par Nathalie Côté
Publié le 28 février 2022
Devant l’Assemblée nationale le 24 févier. Photo: Stuart W. Edwards

Dans un contexte où les crises se multiplient – logement, santé mentale, isolement – les organismes communautaires deviennent les remparts essentiels de la société, mais peine à combler les demandes.

« Ce n’est pas aux organismes communautaires de combler les failles des services publics » soutient Éloi Paradis-Deschênes, de l’Association de défense des droits sociaux de la Rive-Sud.

« La frustration est palpable dans tout le mouvement communautaire. Au lieu de faire des promesses, le ministre Boulet devrait s’atteler à convaincre le Conseil du trésor de débloquer les sommes qu’on demande depuis trop longtemps » revendique Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au RÉPAC 03-12.

C’est dans ce contexte que les membres du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) ont suspendu leurs activités régulières afin de participer à la semaine de grève du communautaire, du 21 au 24 février.

Un manque de 460 M$ par année

Ces journées de grève s’inscrivent dans la campagne annuelle «Engagez-vous pour le communautaire », qui revendique un financement adéquat du milieu. Les besoins sont estimés à 460 M$ de plus par année pour les 4000 groupes du Québec.

Les organisations revendiquent également une meilleure reconnaissance et le respect de leur autonomie dans l’autogestion citoyenne des organisations. C’est aussi l’occasion de demander au gouvernement de « réparer » le filet social laissé à l’abandon par les derniers gouvernements. Le milieu communautaire exténué Les deux dernières années de pandémie ont accentué des problèmes qui se faisaient déjà sentir dans le milieu communautaire.

Surcharge de travail

« Les demandes d’aide ont explosé durant la pandémie, mais ce sont aussi des cas plus complexes avec plusieurs problématiques qui se croisent. On essaye de répondre à tout le monde, mais on n’a tout simplement pas les ressources nécessaires pour engager deux ou trois travailleurs-ses supplémentaires et on n’a pas les moyens d’offrir des salaires compétitifs » déplore Selma Lavoie, d’Action-Chômage. Selon le Répac, « à cette surcharge de travail s’ajoute l’ingérence du gouvernement, les paperasses à remplir qui s’accumulent et le report une année de plus du Plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire promis par le ministre pour le printemps dernier ».

 

 

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