Les résidents.e.s de la Basse-Ville solidaires

Par Michael Lachance
Publié le 27 décembre 2020
Wartin Pantois, Filet social, décembre 2020

 

« La misère chargée d’une idée est le plus redoutable des engins révolutionnaires. »
– Victor Hugo, Les misérables

Une pétition de propriétaires voulant dénoncer la localisation du Service de consommation supervisée sis sur la Saint-Vallier Est circule depuis le début de décembre. La riposte citoyenne n’a pas tardé : une seconde pétition a été mise en ligne pour soutenir le service de santé.

Non seulement ce service de supervision à la consommation existe, il est au centre d’une discussion sociétale pancanadienne concernant la levée de toutes les questions relatives à la criminalité de la possession de stupéfiants et de sa consommation Le poids économique et social – voire structurel – de la criminalisation des drogues pèse lourd sur le système judiciaire et, par la même occasion, sur les structures en santé.

Les quartiers centraux de Québec travaillent depuis de nombreuses années, même des décennies, pour positivement proposer des solutions, du moins, des idées, pour aider cette misère que certains promoteurs et autres propriétaires ne sauraient voir.

Les résidents et résidentes de la Basse-Ville à la défense du service de consommation supervisée écrivent dans leur pétition : « Nous sommes des résident.e.s des quartiers Saint-Sauveur et Saint-Roch. Nous réagissons à la pétition lancée par des propriétaires de ces mêmes quartiers et qui remet en question le choix de l’emplacement du site de services de consommation supervisée (SCS). Nous souhaitons que les personnes qui sont aux prises avec des dépendances entendent notre solidarité. Nous comprenons qu’une multitude de conditions et d’événements de la vie puissent engendrer des situations de dépendance. Nous savons que cette réalité est complexe et nous sommes d’avis qu’il est impératif que les personnes qui en ont besoin aient accès à un site sécuritaire offrant des services de consommation supervisée »

Des études à l’appui

La plupart – sinon toutes les études – ont admis le bien des initiatives de supervision à la consommation. Plusieurs grandes villes canadiennes d’ailleurs sont des exemples sur le plan international. Vancouver, pour n’en citer qu’une. Non seulement la criminalité décline, mais tous les aspects positifs du vivre ensemble – et pas qu’en copropriété – sont décuplés. Qui plus est, l’aspect sans doute le plus important pour une ville : l’économie d’échelle.

Moins d’interventions policières, des endroits plus sécurisés et d’autres qui favorisent le vivre-ensemble. Les matériaux utilisés pour la consommation étant récupérés par l’organisme protègent les familles, surtout les enfants, d’accidents déplorables. En somme, tout joue en faveur d’un service à la consommation supervisée.

Signer la pétition sur Change.org. Résident.e.s de la Basse-Ville pour un site de consommation supervisée sur St-Vallier Est.

 

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