Un pays écolo?

Par Nathalie Roy
Publié le 25 octobre 2019
Manifestation pour le climat, le 27 septembre à Québec. Photo: Nathalie Roy

La nécessité de prendre en main, collectivement, la protection de l’environnement, recueille un large assentiment dans la société québécoise et dans la société canadienne. Nos gouvernants sont en position de choisir les moyens de freiner la destruction de l’écosystème ou d’éviter les catastrophes liées au dérèglement climatique. Par exemple, en ratifiant l’Accord de Paris, les 183 États signataires ont convenu, pour maintenir le réchauffement planétaire sous la barre des 2 degrés Celsius, de « parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre ».

Justin Trudeau, notre premier ministre réélu, avait participé, en 2015, à la 21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1992, (COP21). Il a signé l’Accord de Paris, issu de cette conférence. On l’a vu se poser en ardent défenseur de l’environnement sur de nombreuses tribunes. Avec les premiers ministres des provinces et des territoires, comme lors des conférences internationales, il affirme que la protection de l’environnement doit permettre à des politiciens aux horizons les plus variés de s’unir autour d’objectifs communs.

Steven Guilbeault, le principal conseiller en environnement du premier ministre, l’accompagnait à la COP21 et probablement aussi lorsqu’il a signé l’Accord de Paris. Il vient d’être élu pour représenter la circonscription de Laurier-Ste-Marie. Soulignons que cette circonscription, détenue par le Bloc québécois et par le NPD durant les trois dernières décennies, était loin d’être acquise au Parti Libéral du Canada. Le célèbre écologiste, qui fera son entrée à la Chambre des Communes, comprend l’urgence d’agir pour le climat et il est prêt à défendre le plan du gouvernement en ce sens.

À l’heure du réveil environnemental, le Canada a réélu, en octobre 2019, un gouvernement libéral qui a promis de réaliser l’équilibre entre l’économie et l’environnement. Cette mission implique de concilier les visées des provinces des Prairies et celles du Québec et de l’Est canadien. Ce ne sera pas une sinécure. Mais, qu’on le veuille ou non1, il faudra tôt ou tard appliquer les freins à la machine productiviste pour tenter de remettre le système productif au diapason avec la nature.

1- Je reformule ici une phrase si joliment prononcée par Greta Thunberg, le 27 septembre 2019 à Montréal : « Le changement arrive, si vous l’aimez ou non ».

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