Pierre-Luc Lachance au conseil municipal Qu’en est-il après les élections ?

Par Geneviève Lévesque
Publié le 7 décembre 2017
Jean-Luc Lachance, conseiller de Saint-Roc-Saint-Sauveur. Photo: Nathalie Côté

En période électorale, les candidats font beaucoup de promesses, mais il est plus compliqué de les tenir. Comment Pierre-Luc Lachance compte-t-il tenir les siennes? Dans l’entrevue qu’il a accordée au journal Droit de parole d’octobre dernier, le candidat de l’équipe Labeaume en a surpris plusieurs en évoquant le verdissement, la mobilité durable et l’inter-connectivité dans les transports en commun. Qu’en est-il aujourd’hui?

Pierre-Luc Lachance, depuis son élection, travaille fort. Même avant son assermentation, il a commencé à se mettre au courant des procédures et des dossiers en cours. Depuis qu’il est officiellement élu, il redouble d’efforts pour apprendre son nouveau métier. Parce que pour lui, c’en est un. Il a quitté son ancien emploi comme directeur général de Québec numérique dès le début de sa campagne. Depuis ce temps, il oeuvre à temps plein, déjà, dans l’optique de représenter les citoyens de Saint- Roch et de Saint-Sauveur.

Se former pour son métier d’élu, parce que oui, cela nécessite effectivement une formation, l’occupe beaucoup. La déontologie, la notion de conflit d’intérêt, la loi sur le lobbying, les procédures à suivre pour faire avancer des dossiers, tout cela demande un apprentissage. Il faut bien comprendre ce qu’on fait. « Il y a beaucoup de connaissances â avoir sur le fonctionnement, sur les limitations aussi, insiste le nouvel élu en entrevue. Le conseiller n’a pas le droit d’engager la Ville à faire ceci ou à faire ça, il faut que ça passe par le conseil exécutif, le conseil municipal et tout ça, donc toute la procédure est à apprendre. C’est toute cette dynamique-là qui est intéressante à comprendre. C’est beaucoup de travail, c’est ce que je fais depuis le 15 », c’est-à-dire depuis la date de son assermentation. Pierre-Luc Lachance manifeste un grand intérêt pour ces questions.

Verdir Saint-Roch, etc.

Mais comme il n’est pas seulement question de procédures, nous lui avons aussi demandé si des projets sont en cours. Il parle alors de verdissement, en soulignant qu’un projet de Verdir Saint-Roch est en nomination pour le prix David Suzuki et que Monsieur Labeaume a produit une vidéo pour inciter la population à voter. Monsieur Lachance, qui est très actif sur son compte Facebook, l’a d’ailleurs partagée en l’introduisant par le statut : « Même Monsieur le Maire vous demande d’encourager Verdir Saint-Roch pour la fondation David Suzuki ! » Le nouveau conseiller municipal témoigne ainsi d’un certain recul critique par rapport au maire. Son esprit d’initiative saura-t-il lui permettre de faire passer ses idées au conseil municipal ? Il en est lui-même confiant.

Un élément qui joue en sa faveur, c’est qu’il aime les chiffres. Rien de mieux pour présenter des projets solides. Il entamera d’ailleurs la semaine prochaine, avec les autres conseillers, l’étude du budget municipal. Il a commencé à éplucher celui de l’an dernier. « 900 pages de tableaux et de chiffres ce n’est pas simple à lire, mais il n’y a pas de meilleure façon d’avoir une image globale de la ville. (…) Après cela, ça permet d’activer les projets et de travailler avec notre directeur d’arrondissement. On a un travail assez direct à faire avec notre directeur d’arrondissement, qui, lui, est responsable des fonctionnaires et des équipes de travail. »

Le déneigement…

Le déneigement est un dossier plutôt d’actualité à la ville. Monsieur Lachance en profite pour sensibiliser à l’utilité du 311 pour déposer des plaintes. Un exemple : « Une citoyenne appelle pour les trottoirs glacés. Est-ce qu’elle a fait sa plainte au 311 ? Il faut conscientiser les citoyens et citoyennes à faire leur plainte par le 311 parce que nous, ça devient la base de données sur laquelle s’appuyer pour faire avancer le dossier. (…) On entend souvent le commentaire : ah, les élus ne font rien. Mais on a besoin aussi que les citoyens nous donnent leur feed-back. » De ce point de vue, ça donne le goût de se plaindre! Par le 311, bien sûr.

Soutenir le communautaire

Un autre engagement de Pierre-Luc Lachance pendant sa campagne, c’était de soutenir les organismes communautaires existants. Il a commencé le travail de ce côté en écrivant un message aux cent-vingt quelque organismes reconnus par la Ville. « Pour leur donner mes nouvelles coordonnées, explique- t-il, leur dire que je suis là, disponible, pour leur écoute. Il y en a certains qui ont commencé à me parler de projets, de problématiques, alors ça va être d’aller les voir, d’écouter ces organismes-là, et souvent de me faire accompagner du bon fonctionnaire. (…) Moi je peux écouter le projet, mais en bout de ligne ce n’est pas moi qui va aller travailler directement. Moi je suis là pour travailler avec cette personne-là. Ça va être d’identifier les bonnes personnes, d’aller rencontrer l’organisme, de mettre ça dans mes projets et aussi de mettre ça dans des budgets. » Il rencontrait d’ailleurs samedi dernier un groupe de citoyens qui l’ont contacté pour lui parler du réaménagement du parc Roger Lemelin.

La nouvelle rue Saint-Vallier

Quels autres projets ? « Les pistes cyclables, qui me sont chères, dit-il avec un sourire. (…) Je fais beaucoup de vélo. » Il pense à la consultation qui a été effectuée récemment concernant le projet de réaménagement de la rue Saint-Vallier. « Les pistes cyclables par rapport au sondage, c’est une façon de faire un lien est-ouest, moi, je l’ai en tête. C’est ce qui manque dans le secteur. Moi je l’ai toujours dans ma vision, alors chaque fois qu’on va parler de réaménagement de rue, moi je vais toujours pousser pour voir si on peut avoir une piste cyclable, comment on peut faire de la place, est-ce que c’est possible. »

Le transport en commun

Cette visée vers la mobilité durable a parcouru toute la campagne, pas seulement celle de Monsieur Lachance mais aussi celle de Monsieur Mbai, comme la plupart des projets que Pierre-Luc Lachance se propose de réaliser d’ailleurs. Le projet du RTC de construire un nouveau terminus sur la rue de la Croix-Rouge en fait partie pour lui. Dans ce but, les édifices de Revenu-Québec ont été détruits et l’édifice de la Croix-Rouge a été racheté par le RTC comme annoncé le 25 octobre dernier. Le projet de pôle d’échange intermodal n’est pas encore défini. « Ça va exiger une reconfiguration majeure du secteur d’ici quatre-cinq ans, commente Monsieur Lachance. On va avoir beaucoup de questions à se poser mais ce n’est pas ce qui me sert à démarrer le travail dans les prochaines semaines, c’est plus à long terme. »

Liens avec les citoyens

Le conseiller a en effet beaucoup de pain sur la planche, simplement pour définir ses méthodes de travail. Car c’est une question de relations humaines. Il s’agit de savoir comment communiquer efficacement pour faire avancer les projets. Le lien entre les citoyens, la fonction publique, le conseil municipal et les porteurs de projets doit se faire avec fluidité. Il accepte de bonnes grâces ce rôle de courroie de transmission. Sa rencontre récente avec le Conseil de quartier de Saint-Sauveur a été teintée de cette problématique : comment communiquer pour permettre une relation suivie ?

C’est avec autant d’enthousiasme qu’avant les élections, mais avec moins de naïveté, que Pierre-Luc Lachance entame son mandat de conseiller municipal pour Saint-Roch- Saint-Sauveur. Espérons que l’enthousiasme restera vivant. Sa vision d’un conseiller municipal ? « Utilisons le numérique pour entrer en contact avec les gens, mais ce n’est pas tout le monde qui utilise le numérique, alors participons aux activités de notre quartier, allons rencontrer les gens : bonjour, ça va bien ? Je suis votre conseiller. Continuons à aller vers les gens parce que c’est ce qui va faire qu’on va avoir une ville qui va fonctionner et qu’on va réussir à mettre les citoyens de l´avant. C’est ça l’enjeu d’un conseiller, c’est que les gens finissent par le connaître assez pour être capable de l’interpeller. » Une chose que l’on peut dire de Pierre-Luc Lachance, c’est qu’il habite son quartier. Pour rencontrer Pierre-Luc Lachance, vous pouvez réserver 15 minutes citoyennes à son agenda électronique au P2L.ca.

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