Les organismes famille, un atout collectif pour la persévérance scolaire

Publié le 3 février 2017
À la Joujouthèque Basse-Ville, l’apprentissage se centre, comme dans les CPE, autour du jeu.              Photo – Geneviève Lévesque

par Geneviève Lévesque

Dans le cadre des Journées de la Persévérance Scolaire qui auront lieu du 13 au 17 février, pourquoi parler des organismes famille? Parce que c’est là que s’ancrent les chances de réussite académique de plusieurs enfants. Déjà un enjeu de 0 à 5 ans La persévérance scolaire, c’est le fait que les enfants continuent à aller à l’école, même au-delà de l’âge légal de 16 ans, et obtiennent un diplôme. Les jeunes acquièrent ainsi une éducation solide et obtiennent souvent plus facilement un emploi qui leur convient et qui leur offre une meilleure rémunération.

On a tendance à oublier cependant que la réussite académique se joue à un très jeune âge. L’organisme Réunir Réussir a relevé quatre ensembles de déterminants de la persévérance scolaire. Les facteurs familiaux, personnels, scolaires et sociaux y jouent tous un rôle, par exemple la valorisation de l’éducation et l’encadrement parental, l’estime de soi, le rendement scolaire en lecture, écriture et mathématique et les ressources du milieu.

Les organismes famille et la persévérance scolaire

C’est dans ce cadre que les organismes famille entrent en jeu. Ces organismes, certains axés sur les 0 à 5 ans, d’autres sur les enfants d’âge scolaire ou encore sur les adolescents, offrent un soutien non seulement aux enfants, mais aussi à leur famille. Les enfants en retirent une socialisation nécessaire, surtout les 0 à 5 ans qui ne vont pas en service de garde éducatif. Les parents peuvent aussi entrer en contact avec d’autres parents comme avec les intervenant.e.s de l’organisme.

Cela peut avoir comme effet de sortir des familles entières de l’isolement, par exemple chez les familles immigrantes. Les intervenant.e.s en profitent alors pour outiller les parents, soit par la présentation d’activités de lecture, de jeu ou de bricolage, par la visite de la bibliothèque du quartier ou la tournée des parcs. La francisation est accélérée, l’éveil à la lecture renforcé, sans compter que le développement global de l’enfant se déroule plus aisément. L’organisme famille peut également référer certaines familles aux besoins particuliers vers des ressources spécialisées.

La Joujouthèque Basse-Ville, un organisme famille du quartier

À la Joujouthèque Basse-Ville, l’apprentissage se centre, comme dans les CPE, autour du jeu. La stimulation par le jeu, les arts et la lecture a un grand impact sur l’estime de soi et la valorisation des apprentissages. De plus, par sa situation au 2e étage de l’école Sacré-Cœur, la Joujouthèque permet un partenariat avec l’école et le service de garde ainsi qu’avec d’autres écoles et organismes du milieu. Selon la Joujouthécaire Isabelle Landry, «un enfant qui va deux fois par semaine à la Joujouthèque entre 0 et 5 ans, ça crée une routine qui lui permet de faire l’entrée à l’école plus progressivement et plus positivement.»

La Joujouthèque Basse-Ville propose des activités non seulement sur place, mais aussi au Café Rencontre Centre-Ville et au Centre Mgr Marcoux dans Maizerets. Au centre-ville, on compte également le Pignon Bleu, la Maison des Enfants de Saint-Roch, le Carrefour des Enfants Saint-Malo et le Centre Famille Haute-Ville. Et bien que Commun’Action ne soit pas encore un organisme famille reconnu par le Ministère, il n’en joue pas moins un rôle très actif auprès des familles de Saint-Sauveur.

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