Par Gilles Simard

Jeudi le 15 octobre dernier se tenait à l’édifice Sherpa le lancement du livre Nous c’est la vie, un recueil d’histoires de relèvement de cinq personnes vivant avec un trouble en santé mentale et utilisant les services de l’organisme Pech.

Disons-le tout de suite : même si le genre commence à être connu, la lecture de cet ouvrage collectif en vaut vraiment le coup, ne serait- ce que pour la sincérité et la générosité dont font preuve Paul, Suzanne, Jean, Marc et Marie, dans leur témoignage de rétablissement. Des récits autobiographiques qui vont de l’apparition du trouble en santé mentale et l’établissement d’un diagnostic (schizophrénie, bipolarité, toxicomanie), jusqu’au moment-clé favorisant la reprise du pouvoir sur sa vie, afin d’atteindre des objectifs et réaliser des rêves.

Tantôt légers, tantôt graves, souvent dérangeants, les propos du quintette illustrent bien la difficile chevauchée des abîmes intérieurs propres à la maladie mentale et, surtout, l’ampleur de la souffrance et toute l’énergie nécessaire pour entreprendre le long retour à la surface. Une remontée qui s’effectue toujours en dents de scie, jamais comme si on glissait tout bonnement le long d’un fleuve tranquille. Nous c’est la vie, une belle aventure d’écriture, un bon moment de lecture et un rayon d’espoir pour les âmes meurtries.

Magnifiquement illustré par les dessins de l’artiste québécoise Fanny H. Levy, Nous c’est la vie, au final, s’avère le triomphe de l’affirmation de soi sur le doute et les peurs, la célébration de l’espoir et de la dignité humaine retrouvée.

Le livre Nous c’est la vie est publié aux Éd. Pech/ Sherpa. Il est disponible à l’espace galerie Sherpa,130, Charest est,