Une nouvelle librairie hors du commun dans Saint-Roch : L’Étincelle

Publié le 11 octobre 2013

Par Michaël Lachance

Luc Martineau le dit d’emblée : « Six librairies ont récemment fermé à Québec, les gens lisent de moins en moins, je veux que des classiques comme Madame Bovary soient accessibles à tout le monde ». Le propriétaire de cette petite librairie galerie d’art souhaite ainsi donner le luxe à tout un chacun de s’approprier des livres phares et rares de la littérature universelle. Sur les rayons se distinguent des ouvrages majeurs de Denis Diderot, Stendhal, Lénine, Gabrielle Roy, Anne Hébert, etc.

Autant des oeuvres de fiction que des essais et, même, des ouvrages plus zen de médecine alternative sont disponibles. On remarque, par ailleurs, un recueil complet du corpus de Claude Gauvreau publié à l’époque par Parti Pris. L’acuponcteur de métier n’entend pas en demeurer là. Il invite les gens à offrir des livres à la librairie sous forme de don, car tous les livres sont vendus à des prix qui frôlent le ridicule : 1$ et 2$ pour la plupart. Et tous ces livres sont en parfaite condition. D’ailleurs, le journal Le Soleil partageait récemment l’histoire d’un libraire de Sillery prêt à donner sa librairie en échange du bail. Le pauvre libraire ne vend plus de livres. Notre philanthrope l’a rencontré et lui a acheté des tonnes d’ouvrages payés à la livre. En somme, un prix dérisoire.

C’est dans cet esprit de préservation du savoir, de la culture, de la passation des connaissances et d’ouverture d’esprit que notre bienfaiteur a fondé la Librairie L’Étincelle. Ce nom évoque une libraire de la rue Saint-Vallier qui a fermé ses portes il y a 30 ans et qui avait une attitude similaire visà- vis la promotion du livre. Le nom fait aussi penser à la revue russe marxiste et révolutionnaire L’Iskra (littéralement l’étincelle). Cette revue a été publiée pendant 3 ans à partir de 1900. Monsieur Martineau souligne avec insistance qu’il ne peut envisager une génération qui n’aurait pas lu les incontournables de la littérature, tels Le rouge et le noir, les ouvrages marxistes, Dostoïevski, les Lumières et tutti quanti, ils sont nécessaires, ces livres favorisent les « bonnes pensées », comme pourrait le dire le libraire.

Les murs du sympathique lieu arborent également des oeuvres de la peintre de Québec Lisette Charest. La petite exposition s’intitule « Iroquoisie : luttes, victoires », des acryliques sur toile évoquant l’histoire de rencontres entre peuplades autochtones et colons français. Des tableaux narratifs plutôt intéressants et, surtout, très abordables pour celui ou celle qui voudrait en posséder un. Cette nouvelle librairie progressiste est ouverte au public dès 10 h tous les jours, du mardi au vendredi. Elle est située au 90, rue de la Reine. Pour des dons ou pour toute information, vous pouvez contacter Luc Martineau au 418-687-1060. Bonne lecture !

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