Immortaliser des fragments du passé de Droit de parole

Publié le 22 décembre 2025
Le montage du journal dans les années 1970. Archives de DDP

Depuis plus de 50 ans, le journal Droit de parole publie une chronique sur la vie urbaine de la ville de Québec. Plusieurs centaines de plumes se sont succédé pour rendre compte de l’actualité, illustrant leurs articles par des photographies des quartiers centraux. Afin de valoriser les traces de son passé, et plus précisément ses archives photographiques, le journal Droit de parole s’engage dans une collaboration avec le Chronoscope, une plateforme développée par l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) et la Ville de Québec.

Il est dorénavant possible de consulter un premier album sur la plateforme Chronoscope. Le lectorat est également invité à contribuer à la description des photographies venant du fonds de Droit de parole. En effet, par le biais de cinq fonctionnalités (catégoriser, identifier, dater, situer, commenter), l’interface permet de compléter les photos d’archives d’une description, de témoignages et d’anecdotes. Pour contribuer à l’enrichissement des photos, vous n’avez qu’à vous inscrire au Chronoscope en cliquant sur le bouton « Créer votre profil ici ».

Le premier album de photos vers lequel vous êtes invité à consulter et enrichir la description porte sur la fabrication du journal dans les premières années. Il capture l’atmosphère artisanale d’une autre ère technologique, à l’époque où le journal était fait à la mitaine. On y voit les artisans du journal, recroquevillés, barbes longues et cheveux tressés, à l’œuvre. Sur la table, s’étalent les outils de l’époque : ciseaux, pots de colle, grandes feuilles de papier. Des mains s’activent, des bouts de doigts attentionnés collent des découpes d’une édition antérieure de ce journal que vous tenez entre les mains et qui existe depuis 1974. Sur une fiche liée à une de ces photos sont associés les noms de Vital Barbeau, Solange Hudon et Marc Boutin. Sur quelles photos ces personnes se retrouvent-elles ? Quelle est l’adresse du local où sont prises ces photos ?

En quelle année sommes-nous ?

Si les articles de Droit de parole sont précis, tant dans leur argumentaire que dans les faits, les photographies quant à elles, une fois détachées de leur contexte, deviennent les fragments d’une mémoire labile et lacunaire. Cette mémoire risque de se perdre ou de se déformer à mesure que la première génération d’artisans laisse place à la suivante. Il est temps de préserver la mémoire de Droit de parole, à vous d’y contribuer à présent.

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