
Trois députés de QS et des membres des conseils de quartier de Saint-Sauveur et Vanier ont convoqué les médias le 28 octobre dans le parc de Saint-Malo, pour dénoncer le projet de 3e lien du gouvernement de la CAQ. Puisque le ministère des transports annoncera cet automne les détails sur le controversé projet, les députés ont décidé de faire cette sortie publique.
Comme on le sait, deux des partis politiques qui se présentent aux élections municipales de Québec (Respect Citoyens et Leadership Québec) défendent clairement un 3e lien. Cependant, la sortie publique de QS n’a pas de lien avec la campagne électorale municipale, ont-ils affirmé en cœur.
Ruba Ghazal a rappelé qu’il s’agit d’un projet du gouvernement du Québec. « Un 3e lien va affecter tout le monde; c’est un mauvais projet. On va toujours le dénoncer » a-t-elle précisé.
Les députés Sol Zanneti et Étienne Grandmont étaient présents avec le médecin spécialiste en santé publique, Yv Bonnier Viger, candidat à la co-chefferie de QS avec les deux députés. Une course qui se terminera lors du vote des membres, le 8 novembre prochain.
Sol Zanneti a rappelé la position ferme du parti opposé au 3e lien « qu’il soit ici, dans Saint-Malo, ou plus à l’est », précisant du même souffle qu’il faut plutôt investir dans le transport collectif. Étienne Grandmont a dénoncé les coupures budgétaires en éducation pendant que le gouvernement continue de dépenser des fonds publics pour faire avancer son projet.
Yv Bonnier-Viger a souligné qu’une nouvelle autoroute en plein cœur d’un quartier résidentiel, comme le prévoit le plan actuel, aura un impact sur la santé de la population : «Cela va augmenter les problèmes d’asthme chez les enfants comme chez les adultes » a-t-il rappelé, soulignant que « le bruit augmente la tension artérielle créant une tension permanente, au lieu de vivre dans un quartier paisible.»
Myriam Nickner-Hudon, présidente du conseil de quartier de Saint-Sauveur, a rappelé que «chaque fois que le MTQ (ministère des transports du Québec) est intervenu en basse-ville, ça se passe mal ». Prenant comme exemple, l’autoroute Dufferin et le boulevard Charest : deux intrusions négatives en basse-ville . « On n’a pas besoin d’investir dans du béton et de l’asphalte. Couper le territoire avec un 3e lien est destructeur» a-t-elle dénoncé, affirmant qu’il faut plutôt valoriser Saint-Malo. « Le potentiel de Saint-Malo est immense. On possède un patrimoine bâti. On pourrait y construire plus de résidences. Saint-Malo doit sortir du paradigme du tout-à-l’auto, » a-t-elle proposé.