« Je suis foncièrement progressiste, pour la justice sociale, féministe. Si j’avais à inventer un parti, ce serait Transition-Québec ! » affirme celle qui fait le saut en politique municipale, après avoir animé la matinale à CKIA pendant des années.
L’équipe de Transition Québec avec à sa tête, Jackie Smith devra se battre contre trois aspirants maires que Marjorie Champagne définit d’emblée : « Le maire actuel a vendu son âme aux promoteurs, Sam Hamad est vers la droite et Claude Villeneuve ne sait pas trop ce qu’il veut… »
Transition-Québec est le seul parti qui affirme clairement son opposition au 3e lien autoroutier : « On est contre un 3e lien depuis le début. On sait que c’est un projet électoraliste, » soutient Marjorie Champagne qui rap pelle « qu’un 3e lien va augmenter le nombre de voitures et générer plus de pollution ». Elle défend une meilleure qualité de l’air : « La qualité de l’air et la pollution sont déjà problématiques en Basse-Ville, avec un 3e lien, on en rajouterait une couche. Le transport, c’est le deux-tiers des gaz à effet de serre », rappelle-t-elle.
Transition Québec va présenter sa plate-forme électorale d’ici l’automne, mais pour l’heure, Marjorie Champagne défend déjà les alternatives au 3 lien : le vélo, le transport collectif, dont le traversier Québec-Lévis. Quand on lui rappelle que Sam Hamad a affirmé en 2023 vouloir privatiser le tra versier, elle répond sans équivoque : « Je vais défendre le traversier bec et ongle. Il faut que les gens puissent compter sur le traversier. Comme tout le transport en commun, il pourrait même être gratuit. C’est moi qui parle ! » précise-t-elle.
Marjorie Champagne est née à l’Ancienne Lorette et a étudié les arts visuels à l’Université Laval. Mais c’est dès le Cégep qu’elle a découvert la gang de l’îlot fleurie grâce à Don Darby, son professeur d’arts plastiques : « Il nous a amené à l’îlot fleurie en 1996, alors repris par les citoyens et les citoyennes pour plus de beauté Cela a été un moment déclencheur pour moi. » Cette mobilisation reste un exemple toujours inspirant du pouvoir transformateur de l’engagement citoyen.
La candidate appuie les citoyens et les citoyennes qui tentent actuellement de sauver la vocation collective de l’église Saint-Sauveur, actuellement en vente, alors que son clocher vient tout juste d’être restauré par des fonds publics. (Voir le Groupe sauvons l’église Saint Sauveur sur facebook). « Comme les ateliers d’artistes abordables sont de plus en plus rares en Basse-Ville, pourquoi ne pas transfor mer cette église en ateliers d’artistes ? Si ça devient privé, ça va rester fermé » dénonce-t-elle. L’école de cirque de Limoilou installée dans une église est un bon exemple. « Les églises ont été construites grâce à la communauté », rappelle-t-elle. « C’est un enjeu impor tant, ces bâtiments-là. C’était des lieux de rencontres par excellence. Ce sont les anciens qui y ont contribué. Il faut que ça reste vivant, » dit la candidate.