Quelques questions sur les modalités de consultation de la Ville de Québec

Par Nicole Moreau
Publié le 19 octobre 2022
Archives: DDP

La Ville de Québec plaide fréquemment qu’elle consulte de façon très approfondie sur bien des sujets.

J’ai participé à la consultation sur les milieux hydriques et les milieux humides, j’ai d’abord assisté à la rencontre de la fin de septembre visant à donner des informations d’ordre très général sur le sujet. J’ai aussi assisté à l’atelier du 13 octobre sur le développement urbain et la protection des milieux hydriques et des milieux humides.

Sur le site internet de la Ville de Québec, l’objectif poursuivi par cet atelier était le suivant : «  mieux comprendre les impacts et les implications du Plan régional des milieux humides et hydriques dans l’aménagement et le développement urbain du territoire de Québec. »

Il me faut dire que ce dossier ne m’était pas inconnu, j’avais participé à certains ateliers citoyens sur le sujet, j’avais aussi écrit des textes sur la question.

Aussi bien lors de la rencontre d’information tenue le 22 septembre dernier que lors de l’atelier du 13 octobre, une présentation d’ordre général – très général, oserais-je dire – a été faite. Cette information générale ne permet pas, à mes yeux, d’identifier les vrais enjeux de la protection de ces milieux si riches en biodiversité.

À titre d’exemple, à partir de quels critères la protection de ces milieux peut se concrétiser quand certains promoteurs qui ont acheté des terrains où il y a ce type de milieux, présentent des projets qui aux yeux de la Ville ont de l’intérêt. C’est certain que le choix n’est pas évident pour la classe dirigeante à la Ville, mais un tel choix doit se faire en pensant au territoire qui, comme le disent les Autochtones, ne nous est que prêté, la génération qui vient doit pouvoir profiter d’un territoire au moins aussi intéressant que celui dont nous avons hérité, en quelque sorte.

Mon propos n’est pas de condamner les promoteurs qui, après tout, ne font que leur métier quand ils proposent des projets susceptibles d’impacts sur les milieux hydriques et les milieux humides. Ils devraient toutefois prendre en considération leur responsabilité à cet égard. Toutefois, je crois que la plus lourde responsabilité appartient à la classe politique, une responsabilité qui exige un courage certain. Y a-t-il des politiciens qui auront ce courage, surtout que bien de ces milieux ont disparu au Québec? Je le souhaite parce que ces milieux sont très importants dans la gestion des conditions climatiques, mais aussi des lieux propices à toutes sortes d’activités favorables à notre santé, tant physique que mentale.

À mon sens, les enjeux et les actions possibles auraient été beaucoup plus facilement identifiables à partir de l’étude d’un cas concret. Les personnes qui ont participé au groupe de discussion auquel j’ai participé le 13 octobre avaient l’air conscients de l’importance de ces milieux et à la nécessité de les protéger. L’étude d’un cas aurait, à mes yeux, permis d’aller plus loin qu’un discours d’ordre général.

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