Rencontre avec Olivier Bolduc, candidat de Québec solidaire dans Jean-Talon

Par Nathalie Côté
Publié le 16 septembre 2022
Olivier Bolduc au local de comté de QS sur la rue Mayrand. Photo: Stuart W. Edward

DDP – Olivier Bolduc, vous êtes ancien cheminot, sténographe juridique et toujours syndicaliste. Vous vous présentez pour la 4e fois pour Québec solidaire. Qu’est-ce qui vous anime?

Olivier Bolduc – Québec solidaire est en croissance depuis plusieurs années, et mon implication et mon intérêt se sont accrus. En 2019, je me suis présenté à l’élection partielle dans Jean-Talon, et en 2012 et 2014, pour offrir une alternative progressiste sur la rive sud, dans Chutes-de-la-Chaudière. Je me suis dit : il faut que je continue, je ne peux m’arrêter après tout ce travail. Je me présente dans Jean-Talon, que je connais bien et où j’ai étudié.

DDP– La crise du logement touche aussi la circonscription de Jean-Talon, particulièrement à Sainte-Foy. Québec solidaire met de l’avant le logement social, qui pourrait être plus humain et écologique, comment vous situez-vous par rapport à cela?

Olivier Bolduc – Dès son élection, Québec solidaire mettrait en chantier 50 000 logements sociaux, dont 25 000 dans un premier mandat. Notre plan de match, c’est de construire 10 000 logements écologiques avec la SHQ en achetant des maisons, et que ces habitations soient près des lieux de travail et d’étude des gens. À Québec, ce serait près du parcours du tramway. Actuellement, il y a un gros projet, Laurier-Québec, un projet d’habitations d’un milliard, mais il n’y a aucune place pour le logement social dans ce projet. Ça ne peut pas être que des condos de luxe!

DDP– L’abattage de plusieurs arbres que nécessitera l’actuel projet du tramway suscite beaucoup de critiques à Sainte-Foy et à Sillery. Qu’avez-vous à répondre aux gens de votre circonscription?

Olivier Bolduc – La raison pour laquelle on n’est pas capable d’avoir un meilleur projet, c’est la faute de la CAQ. D’ailleurs, ils ont tardé à bonifier le trajet. S’il avait la même approche que pour le 3e lien, on aurait un meilleur projet et on pourrait sauver des coupes d’arbres.

DDP – Les enjeux d’accès aux services de proximité sont criants dans Jean-Talon. L’actuelle candidate du parti libéral s’est engagée à embaucher dix nouveaux médecins pour les CLSC de Sainte-Foy, Sillery et de la Haute-Ville. Chez Québec-solidaire, vous envisagez des CLSC ouverts 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Est-ce réaliste?

Olivier Bolduc – Absolument. Dans cette promesse, il s’agit de confier le travail à d’autres professionnels que les médecins : des infirmières spécialisées, des psychologues, des nutritionnistes. Les CLSC doivent redevenir la porte d’entrée du système. Cela a fonctionné par le passé. Cela peut encore fonctionner. C’est étonnant que madame White retourne sa veste. C’est le Parti libéral qui a participé à enlever les ressources dans les CLSC pour les mettre dans le GMF. En plus, concernant la promesse de madame White, c’est irréaliste d’engager dix nouveaux médecins en raison des contraintes dans la gestion des effectifs médicaux. Ces médecins devront être retirés ailleurs au Québec. Je pense qu’on est capable d’avoir un meilleur système de santé, et c’est une des raisons de mon implication !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité