Un saut dans le temps à Québec et ses ambiguïtés

Par Nicole Moreau
Publié le 23 mars 2022

 

La Fresque des Québécois, Vieux-Québec. Photo: Marc Boutin

J’ai rêvé que je me réveillais en 2037, dans ma ville natale, Québec. Toutefois, elle avait tellement changé que je ne la reconnaissais pas.

La ville s’était développée dans les banlieues mais le centre-ville ressemblait à une ville fantôme. Les commerces étaient fermés, les bâtiments d’habitation mal entretenus semblaient vides. Il était impossible de percevoir le charme qui émanait auparavant de ces quartiers centraux, Montcalm ou St-Jean Baptiste. Seul le Vieux Québec semblait animé.

Le « Vieux » comme les gens de Québec l’appelaient, semblait avoir perdu son âme. Il était devenu un lieu destiné seulement à du tourisme ; plus aucun résidents permanents n’y habitait, un peu comme les résidents de Venise ont acheté des propriétés à l’extérieur de la municipalité pour louer leurs maisons vénitiennes à des touristes.

Je me suis demandé pourquoi les choses avaient évolué de cette façon et on m’a expliqué que certains aménagements découlant de l’implantation du tramway avaient rendus difficile l’accès à ces quartiers maintenant devenus l’équivalent du « trou de beigne », phénomène connu en urbanisme.

J’espère que ce rêve ne se concrétisera pas, qu’il restera ce qu’il est, un mauvais rêve. Le développement urbain peut se réaliser de façon humaine, je sais très bien qu’une ville, c’est quelque chose de vivant qui doit évoluer, mais ça doit se concrétiser dans le respect de ce qui existe en vue de l’améliorer, la qualité de vie pour chacun demeurant l’essentiel.

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