Flambée des loyers à Québec

Par Nathalie Côté
Publié le 27 octobre 2021
Maude Samson-Gauthier de la Ruche de Vanier. Photo: DDP

Les associations de défenses des locataires se sont rassemblées, le 20 octobre dernier, pour revendiquer des engagements des candidats et des candidates à la mairie de Québec. « Le prix moyen d’un logement de quatre pièces est passé à 977$ par mois pendant la dernière année. C’est la plus forte augmentation depuis les dernières années. On veut rappeler que les Villes ont un pouvoir. Elles peuvent faire pression pour un véritable contrôle des loyers », a soutenu Jonathan Carmachael du BAIL.

Maude Samson-Gauthier de la Ruche de Vanier : « Dans mon quartier composé de 70% de locataires, la population veut une administration municipale qui va écouter les besoins des locataires ».

Hausses record dans Saint-Sauveur

Les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur font face à une gentrification et une augmentation des loyers historiques selon les associations. Dans le quartier Saint-Sauveur, « la hausse annuelle du coût des logements a été de 9,54%, soit plus du double de la hausse pour l’ensemble de la ville » a précisé Nicole Dionne du BAIL. Signe que la crise du logement prend de l’ampleur, le coût des loyers explose à Québec. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, en 2020, le coût moyen des logements a augmenté de 4,53% « la plus forte augmentation depuis seize ans » soutient Nicole Dionne du BAIL .

Dans Saint-Jean-Baptiste, comme la rappelé Marie-Ève Duchesne, la gentrification, ils connaissent. Elle rappelle que les logements en Haute-ville sont les plus chers de Québec, mais que le quartier, très dense, se démarque avec ses 2500 logements sociaux. Une de leur préoccupation : le faubourg doit encore se battre contre les hébergements touristiques (Airbnb) qui altèrent le parc de logements locatifs.

Logements à moindres coûts rares à Sainte-Foy

Les logements à bons marchés sont de plus en plus rares. Les propriétaires malveillants n’hésitent pas à multiplier les évictions motivées par le profit. « Les propriétaires ne négligent aucun moyen lorsqu’il s’agit de forcer le départ de locataires dont le logement ne rapporterait pas suffisamment : harcèlement, intimidation, résiliation de bail sous pression, « rénoviction », éviction de mauvaise foi pour subdivision ou agrandissement. « Le nombre de logements à moindres coûts perdus à la suite de ce type de manœuvres est colossal » selon François Dignard, du Comité d’aide aux locataires de Québec Ouest de Sainte-Foy.

Les candidats et candidates à la mairie doivent s’engager

Le Comité des citoyennes et des citoyens de Saint-Sauveur, le BAIL, la Ruche de Vanier, l’association locataire de Sainte-Foy et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, joignent leurs voix pour demander aux futurs conseillers municipaux des actions concrètes. Ils demandent aux candidats et aux candidates à la mairie de la Ville de Québec de s’engager d’urgence à interdire la subdivision et l’agrandissement de logements locatifs, de prohiber la conversion de logements locatifs en hébergement touristique commercial, et de réclamer au gouvernement du Québec l’instauration d’un véritable contrôle des loyers. La future administration municipale risque de retrouver à nouveau les associations de locataires sur son chemin.

Commentaires

  1. Je suis dans un HLM à Trois-Rivières et je paye 344,00$ par mois dans un grand
    3 1/2 tout compris maintenant.

    Ici à Trois-Rivières, j’ai été capable de m’en sortir grâce au coût du logement.

    Manon,
    Assistée sociale

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