On ne couvrira pas le feu que j’ai au c…

Par André Marceau
Publié le 26 février 2021
Soir d’hiver. Photo: DDP

Ceci dit bien franchement, les ami.e.s. Parmi les démesures gourouvernementales (dont la restriction qu’on nous a imposée un temps dans nos achats aux seuls articles que des fonctionnaires estimaient essentiels), le couvre-feu s’avère sans aucun doute la plus brutale, invasive et coercitive de toutes. Si je fus abasourdi lors de son annonce, je me retrouvai carrément abattu, un mois après, lorsqu’il fut prolongé.

Un couvre-feu n’est aucunement justifié, cette mesure ne s’appuie sur aucune donnée valable et comporte même quelques effets pervers. Notamment… en restreignant les heures de déplacements et d’accès aux commerces, le gouvernement impose à tous de se retrouver en plus grand nombre présents aux mêmes endroits, aux mêmes moments. En parfaite contre-productivité avec la volonté de distanciation, qui demeure la principale mesure à appliquer, la plus pertinente et la plus efficace.

Logiquement, afin de maximiser la distanciation, on devrait au contraire augmenter les heures d’ouvertures des commerces, des bureaux, etc. On pourrait répartir les heures de déplacements en créneaux horaires et les attribuer à la population afin de diminuer l’achalandage aux heures les plus critiques. Ça n’empêcherait personne de vivre, en tout cas.

Au fond, pourquoi un couvre-feu est-il toléré? C’est parce que la majorité des gens travaillent de 9 h à 5 h et passent leur soirée devant la télé; pour eux, le couvre-feu ne change rien.

Mais il y a une minorité de gens qui en souffrent. Et puisque cette mesure est inutile, il est cruel de la maintenir.

Oui, et il y en a certainement plus de 100 000, de ces autres qui, le soir ou la nuit, sont actifs (ou devraient l’être), qui vivent seuls et travaillent à la maison. Ils ne sont pour la majorité pas vulnérables à la COVID-19 et pourtant, ils sont restreints plus que quiconque dans leur vie.

Lorsque tu vis seul

Rappelons que le couvre-feu s’ajoute au confinement et lorsque tu vis seul, que tu travailles à la maison et que tu es actif le soir et la nuit, tu es furieusement empêché de vivre, là. Tu es littéralement enfermé chez toi et tu dois faire des acrobaties pour parvenir à répondre à tes besoins quotidiens en suivant l’horaire strict et limité qui est imposé. Tu es proprement « arrêté » dans ta vie. Ça devient étouffant. IN-VI-VA-BLE!

Un peu de solidarité, s’il vous plaît, pensez à celles et ceux qui ne vivent pas au même rythme que vous: ON A LE DROIT DE VIVRE! Le couvre-feu doit cesser.

Après vingt heures, je sors dehors si j’en ai besoin. Mes besoins valent bien ceux d’un chien! Câlisse !

J’ai lancé un cri du cœur semblable sur ma page Facebook récemment. En précisant dans un post scriptum : « Je me réserve le droit de supprimer tout commentaire qui répète comme un perroquet ce que nous serine le gouvernement. Unilatéral, monolithique, on l’entend partout et il ne tolère aucun autre point de vue. Et ce discours est adopté (répété) par beaucoup de gens. On décèle vite, d’ailleurs, dans les commentaires aux publications et dans les méditions sociaux, une forme d’intimidation que certains exercent envers les gens qui se questionnent ou critiquent le couvre-feu (ou d’autres mesures) en les traitant d’imbéciles, d’égoïstes, ou de complotistes… Il y a ça aussi, beaucoup, qui est étouffant et intolérable.

 

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