Mille personnes marchent à Québec : «an, anti, anti-troisième lien»

Par Nathalie Côté
Publié le 10 novembre 2018
Mille personnes ont marché ce samedi 10 novembre dans les rues de Québec contre le troisième lien: Sur la bannière: «Avec plus de véhicules, c’est l’avenir qui recule». Photo: Nathalie Côté

C’est dans une ambiance festive à souhait que s’est déroulée la marche contre le troisième lien à Québec avec des slogans tels que «énergie fossile, solution facile» ou bien «an, anti, anti-troisième lien».

La Coalition d’associations étudiantes de la Capitale-nationale, organisatrice de la marche, a mobilisé une majorité de jeunes. L’énergie rappelait les plus beaux moments du printemps 2012.

Les discours ont été précédés dune minute de silence en hommage à l’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, décédé plus tôt cette semaine. Cela tout à l’honneur des organisateurs.

Noémie Veilleux, une des organisatrices : «Ce sont chacun de nos pas qui vont nous amener vers un virage vert», a-t-elle dit au début de la manifestation. Pour Marie-Ève Leclerc d’Équiterre : «Aujourd’hui, il y a des marches à Montréal, mais aussi à Gaspé, Chicoutimi, Val David. On a la capacité de changer le cours de l’histoire, de changer notre mode de vie. La transition,c’est maintenant. On n’a pas le droit de dire qu’il est trop tard!»

Selon Étienne Grandmont d’Accès transports viables, dont l’organisation a appuyé la démarche : « Il y a un paradoxe » a-t-il soulevé. Pendant que la ministre de l’Environnement du gouvernement de la CAQ manifeste pour l’environnement à Montréal, ici on manifeste contre le troisième lien…

Il a rappelé que plus il y a d’autoroutes, plus il y a de congestion  et plus il y a de voitures en ville, plus il y a d’accidents avec les vélos et les piétons. «Nous voulons que la science soit au cœur de l’aménagement du territoire», a-t-il revendiqué.

Quatre à dix milliards pour plus de chars

Sol Zenetti, député de Jean-Lesage était aussi présent : «Ça fait des années qu’il y a une campagne très active sur le troisième lien. Sans étude. Ce discours dit que cela améliorerait la circulation à Québec. Ce n’est pas vrai. Il est temps que le contre-discours prenne sa place».

Les porte-paroles de la Coalition régionale d’associations étudiantes de la Capitale-nationale (CRACN). Photo: Nathalie Côté

Le député de Québec-solidaire  a rappelé qu’un éventuel troisième lien pourrait coûter de quatre à dix milliards de fonds publics. «Imaginez ce qu’on pourrait investir dans tout le Québec pour le transport en commun avec cet argent», a-t-il souligné pertinemment.

D’autres actions à venir?

Comme le rappelle une des organisatrices de la manifestation, à Québec une manif de 500 personnes, c’est déjà un succès, alors un millier de marcheurs ravi la coalition.

Après cette mobilisation exceptionnelle, les organisatrices comptent poursuivre leur travail. Noémie Veilleux : « Cet hiver, on va faire des conférences, on va informer les gens». Les promoteurs du troisième lien vont les avoir sur le chemin.

 

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