Manger écolo

Par Lorraine Paquet
Publié le 26 octobre 2017

La Terre est prise avec 7 504 616 339 de « parasites ». Vous et moi. Elle réussit quand même à nous faire vivre. Ne pourrait- on pas l’aider ? En 2030, il faudra nourrir 8,5 milliards d’humains.

Nourrir les animaux aux dépends des humains

Si on utilise une surface donnée pour l’élevage d’un bœuf, cette surface nourrit une personne. On y cultiverait une céréale, on nourrirait dix personnes. Une légumineuse ? Quinze individus. Les humains consomment presque 10 000 kilos de viande par seconde : trois-cents douze millions de tonnes par année. Autrement dit, plus de 70 % de toutes les terres agricoles mondiales sont utilisées pour l’élevage ou l’alimentation du bétail.

Les centaines de millions de tonnes de céréales utilisées chaque année pour l’alimentation des animaux pourraient régler quatorze fois le manque de nourriture dans le monde. Sans compter que les troupeaux détériorent les sols en les compactant…

C’est juste pour le boeuf, direz-vous. Mangeons donc du poulet. Il faut cinquante trois mètres carrés de terre pour produire un kilo de poulet (et dix-sept pour faire un kilo de riz) il se consomme 101 000 000 000 kilos de volailles par année.

Ensuite, on veut nous faire croire que ça prend absolument une agriculture chimique ou des OGM !

L’air de moins en moins respirable

En plus de la déforestation et de la désertification par compaction, chaque animal vicie l’air avec ses fermentations gastriques et excréments, sans compter le stockage et l’utilisation du lisier. La production de viande de bœuf et la production laitière (bios ou non) créent à eux seuls 41 % des émissions de gaz à effet de serre ; en comparaison, la culture des lentilles n’émet que 0,9 kilos de CO2.

Pour fabriquer un kilo de beurre, il faut vingt-deux litres de lait. Ça coûte cher à la planète pour « mettre du beurre sur son pain » ! En plus des bovins, il y a l’agneau, le porc, les volailles. Les animaux de boucherie génèrent plus de sept milliards de tonnes de CO2 par année.

Et l’eau ?

Produire un seul steak demande 1 500 litres d’eau ; un litre de lait en demande 990 ! Cette eau pourrait être utilisée pour les cultures potagères. Impossible, car elle est contaminée avec des antibiotiques, des hormones, des produits chimiques ingérés par les animaux, en plus des engrais et des pesticides des cultures fourragères et les sédiments des pâturages érodés.

Consommer des protéines végétales (légumineuses, graines, céréales non-raffinées, noix) est bon pour le corps, bon pour la planète, et bon pour le porte-monnaie. Les économies ainsi faites permettent d’acheter bio, et notre ville offre des ressources intéressantes pour les petits budgets. Si nous voulons manger de façon responsable, c’est possible.

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