L’Anarchisme et l’écologie selon Bookchin

Publié le 4 février 2016
Murray Bookchin, Présentation de Vincent Gerber Au-delà de la rareté L’anarchisme dans une société d’abondance Éditions Écosociété Publié en Europe aux éditions du Passager clandestin Année : 2016, 280 pages
Murray Bookchin, Présentation de Vincent Gerber
Au-delà de la rareté
L’anarchisme dans une société d’abondance
Éditions Écosociété
Publié en Europe aux éditions du Passager clandestin
Année : 2016, 280 pages

Par Les AmiEs de la Terre

Lire Bookchin, c’est renouer avec une verve utopique rafraîchissante, qui rappelle avec force que d’autres voies sont envisageables pour le devenir de nos sociétés. Au-delà de la rareté est une lecture incontournable pour comprendre les origines théoriques de l’écologie sociale, concept que cet intellectuel étatsunien a raffiné tout au long de sa vie de militant.

Dans ce recueil des textes pionniers (1965-70) qui ont fait sa renommée, Murray Bookchin conjugue sa vision anarchiste et écologiste avec les possibilités prometteuses d’une société d’abondance. Une abondance envisagée non pas sous la forme d’un accès illimité à des biens de consommation pléthoriques, mais bien celle par laquelle l’être humain a amplement les moyens de satisfaire ses besoins fondamentaux pour se consacrer à l’assouvissement de ses désirs réels.

S’attelant à esquisser les contours d’une telle société, Bookchin appelle à dépasser l’économie politique marxiste, enracinée dans une ère de pénurie matérielle et soumise aux logiques de la rareté économique.

Si les avancées technologiques du XXe siècle ont grandement accru la production, cela s’est fait au profit d’intérêts corporatifs et aux dépens des besoins humains et de la soutenabilité écologique. Et si l’émancipation pouvait jadis sembler passer par un certain productivisme sous l’égide de structures autoritaires, aujourd’hui les outils nécessaires à une auto-organisation de la société ont largement été développés et, combinés avec la perspective écologique, ils ont grandement modifié le paysage révolutionnaire.

Les sociétés postindustrielles ont en effet le potentiel de se muer en des sociétés d’abondance favorisant l’accomplissement des potentialités sociales et culturelles latentes dans les écotechnologies. Avant-gardiste, Bookchin défendait en ce sens les énergies renouvelables et des institutions décentralisées.

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