Qui ose s'indigner ?

Publié le 17 avril 2015

par Lynda Forgues

 

MANIF 28 MARS

De nombreuses actions contre l’austérité ont eu lieu au printemps à Québec. Récapitulation des manifestations les plus récentes. Le premier mai s’en vient.

Marche du 29 mars

En réponse à la répression du début du printemps, la société civile en a appelé à une manifestation familiale et légale le 29 mars, contre l’austérité et la brutalité policière : ‘’Il est temps que la population cesse de laisser les étudiantEs seulEs avec les forces de l’ordre’’ Environ 1200 personnes y ont répondu. La fanfare Tint(A)nar animait la marche. Un moment, sur la rue Saint-Jean, avec le soleil qui s’est montré, on se serait cru au printemps 2012: « Crions plus fort, pour que personne ne nous ignore ». À la fin de la marche, devant l’Assemble nationale, des jeunes ont pris la parole. Une étudiante en sociologie de l’Université Laval a rappelé que les femmes sont plus durement touchées par les mesures d’austérité du gouvernement. Un étudiant a par la suite mis en contexte la répression policière de la semaine, que celle-ci ne tombait pas des nues, qu’elle s’inscrivait dans une histoire de profilage social de la part du SPVQ. Il a en outre rappelé le rôle sordide des médias populistes dans leur couverture des manifestations et des contestations.

Avril

Le premier avril, une action surprise s’est tenue sur l’heure du dîner devant l’école secondaire Joseph-François-Perreault. Les élèves, munis de pancartes et aux voix claironnantes, traversaient massivement au passage piétonnier à l’intersection Cartier et Chemin Ste-Foy en répétant le manège durant une demi-heure. Plusieurs personnes les ont rejoints en appui et des tracts ont été distribués.
Pour la grande Manifestation (nationale) qui se tenait le 2 avril à Montréal, plusieurs autobus de Québec, affrétés par des groupes communautaires ou des associations étudiantes, sont allés rejoindre près de 100000 personnes dans les rues de Montréal, une grande action festive et puissante, ce qui n’a pas empêché le SPVM d’utiliser sa brutalité coutumière en fin d’après-midi.

Sous une pluie battante, une manifestation silencieuse (et bâillonnée de ruban adhésif) a eu lieu le 10 avril pour dénoncer la répression policière, par l’absurde, en collaborant totalement avec la police. Bien entendu cette action a plutôt été soulignée par certains médias comme la preuve évidente que si les gens se comportent bien, donnent leur itinéraire et ‘’ferment leur gueule’’, il n’y en n’a pas de problème. L’ironie n’est pas à la portée de tout le monde.

Le retour des casseroles

Les casseroles se font entendre contre l’austérité dans les quartiers Saint-Jean-Baptiste et dans Limoilou, les mercredis, de 20h à 20h30. Récit vécu à Limoilou :
‘’Je suis arrivée à 20h. Nous avons débuté à deux, puis deux autres personnes sont arrivées. Quelques minutes plus tard, vers 20h10, nous étions sept. C’était quand même chouette d’être avec des gens que je n’avais jamais vus et pas seulement des étudiantEs. Plusieurs passantEs nous regardaient joyeusement et nous encourageaient. Des automobilistes klaxonnaient festivement. La première personne m’a dit que c’était déjà mieux que les premières casseroles de 2012 qui n’en avaient attiré que trois au départ et elle trouvait ça encourageant. ’’

Rendez-vous les jeudis de 19h à 19h30: sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste, pour Limoilou, au coin de la Canardière et de la 3e avenue, et pour Saint-Sauveur, c’est au coin des Oblats et de la rue Saint-Vallier.

 

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