La bataille du sans-rendez-vous de la clinique Saint-Vallier: ça déménage !

Publié le 17 avril 2015

CLINIQUE

par Richard Amiot

En guise de services médicaux dans Saint-Sauveur, il y aurait dorénavant le projet Archimède – encore à l’étude – de services supplémentaires d’infirmières cliniciennes ou praticiennes se joignant au à la Clinique médicale Saint-Vallier, pour sauver le sans-rendez-vous dans le quartier Saint-Sauveur. Mais dans quelle mesure cela répondra-t-il aux besoins des gens ? Notamment pour la clientèle orpheline, sans médecin de famille ? Ça reste inconnu à ce jour.

À compter du 4 mai, une nouvelle clinique, dans le quartier du Palais, offrira les consultations sans rendez-vous et la prise en charge par un médecin de famille qu’assurait auparavant la clinique Saint-Vallier. Celle-ci demeure ouverte, pour le moment. La perte de son statut de clinique réseau subventionnée — et même la menace de perdre son statut de GMF — fait craindre cependant d’autres diminutions de services à la clinique de la rue Montmagny, compte tenu de la réduction du financement public venant avec cette offre de services.

La Clinique et le groupe de médecine familiale (GMF) ProActive Santé ont été formés par le Dr Philippe Girard avec, entre autres, quatre médecins pratiquant auparavant à la clinique Saint-Vallier. La clinique logera dans l’édifice Les Façades, rue Jean-Lesage, dans le quartier du Palais, à l’est de St-Roch et à 2,6 km de la clinique de la rue Montmagny. L’emplacement est desservi par les lignes d’autobus numéro 1 (départs aux demi-heures), 18 et 80 (départs aux 60 minutes) pour Saint-Sauveur. Il n’y a pas de stationnement gratuit comme c’était le cas à la clinique Saint-Vallier.

Absence de consultation

« L’absence de consultation et le manque de considération pour la population de Saint-Sauveur, de la part des autorités publiques en santé, ont abouti à la fermeture de la clinique médicale sans rendez-vous du quartier, » juge Monique Girard, porte-parole du comité s’étant mobilisé depuis un an pour sauver le sans-rendez-vous de la clinique Saint-Vallier. Mme Girard dit craindre les effets très négatifs entraînés par ces changements pour les clientèles les plus vulnérables, plus âgées, moins nanties ou scolarisées, se déplaçant peu hors de leur quartier.

Mme Girard, avec une vingtaine d’autres citoyens et citoyennes de Saint-Sauveur, assistait, le 26 mars, à la dernière rencontre du conseil d’administration du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Vieille-Capitale, aboli en vertu du projet de loi 10 du ministre Gaëtan Barrette. « Vous avez un devoir éthique de recommander aux nouveaux administrateurs qui [vous] suivront de préserver […] cette formule gagnante dans notre quartier », a déclaré Mme Girard. La clinique Saint-Vallier « a été le premier groupe de médecine de famille ». « Pourquoi saper une ressource […] et l’éliminer au détriment des résidants ? »

La décision résulte d’un conflit d’affaires entre médecins, a répondu le directeur du Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale (CSSS), M. Hugues Matte, aux manifestantEs. Dans les circonstances, a-t-il commenté, le CSSS s’est contenté d’aider les médecins dans leur décision en s’assurant de la continuité des soins pour la population. Néanmoins, M. Matte a reproché au GMF Saint-Vallier de n’avoir pas atteint le nombre de prises en charge de patients qui lui était fixé comme objectif. Il a pris sa retraite à la faveur de la plus récente réforme des structures en santé au Québec.

Quant au comité pour sauver la clinique sans rendez-vous dans Saint-Sauveur, il continuera à défendre des services de santé essentiels pour le quartier.

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