La perte de services à la clinique médicale St-Vallier : c’est aussi ça l’austérité

Publié le 29 novembre 2014
Des citoyennes et des citoyens de Saint-Sauveur s'impliquent pour sauver la clinique.
Les citoyennes et des citoyens de Saint-Sauveur tiennent la leur service de santé de proximité.

Par Nathalie Côté

Les gens du quartier Saint-Sauveur tiennent à leur service de santé de proximité et ils ont signé en masse la pétition du Comité Sans rendez-vous demandant le maintien de la section sans-rendez-vous de la clinique médicale Saint-Vallier.

La pétition a recueilli près de  3000 signatures en quelques semaines. Plusieurs centaines de signatures ont été recueillies par madame Danielle Randhal, résidente du quartier Saint-Sauveur, qui a rencontré des dizaines de citoyens et de citoyennes du quartier choqués d’apprendre l’éventuelle fermeture de la clinique sans rendez-vous. Voilà la preuve que les citoyens de Saint- Sauveur ne sont pas dans l’immobilisme !

Si ce service ferme, ce ne sera plus possible de voir un médecin sans rendez-vous dans le quartier Saint-Sauveur. Il faut se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, il y avait plusieurs médecins accessibles sans rendez-vous en basse-ville. Qu’on pense au CLSC basse-ville, abandonné par les médecins. Ces dizaines de milliers de personnes n’ont-elles pas droit à des services médicaux gratuits ? Ayons un peu d’ambition quand même !

Va-t-on laisser les gens du quartier Saint- Sauveur, un des plus pauvres de Québec, se laisser ainsi déposséder ? Après la fermeture de la Caisse populaire sur St-Vallier, après l’annonce de l’éventuelle démolition du Centre Durocher, etc., etc. Tout cela finira par démoraliser la communauté.

Ce que proposent les partis politiques

En campagne électorale, Québec solidaire proposait, fort pertinemment, que le gouvernement réinvestisse dans les CLSC pour offrir un meilleur service dans tous les quartiers et toutes les régions du Québec. Le Parti québécois, pour sa part, proposait de poursuivre l’investissement dans les Groupes de médecines familiales (la clinique médicale Saint-Vallier en est un).

Mais que peut-on attendre du Parti québécois, alors qu’un des aspirants chefs, Pierre Karl Péladeau, déclare qu’il est ouvert à plus de privé en santé ? Qui donc va défendre l’accès à des soins de santé universels et gratuits dans l’opposition?

Du béton, encore du béton

Les libéraux, quant à eux, annonçaient en campagne électorale la construction de supercliniques. Encore du béton, chers amis…

Quand le gouvernement aura laissé fermer tout ce qui reste de services médicaux de proximité, il aura le loisir de laisser se construire de nouvelles supercliniques et, surtout, n’est-ce pas son plan ?, de laisser la porte tout grande aux cliniques privées. Elles ont déjà commencé à ouvrir un peu partout. Mais tout cela sera accessible à qui ?

Ensemble contre l’austérité, le 29 novembre

Ces fermetures de services de santé participent au démantèlement des services publics. C’est ça l’austérité. Tout le monde le constate, depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Philippe Couillard, c’est pire que jamais.

Le 29 novembre prochain ce sera l’occasion de défendre la redistribution de la richesse et le maintien de services publics de qualité. Deux grandes manifestations auront lieu simultanément à Montréal et à Québec. Rendez-vous au Parc des champs de bataille à 13h.

Printemps2015.org

Ces rassemblements ne sont qu’un début. Diverses organisations syndicales, populaires, étudiantes et autochtones ont déjà commencé à travailler à une grande mobilisation pour le printemps 2015 et invitent tout le Québec à s’organiser : « Parce que pendant qu’ils nous vident les poches, les gouvernements fédéral et provincial multiplient pourtant les dépenses militaires, investissent dans les prisons, la police, les dispositifs sécuritaires et pavent les routes de l’industrie pétrolière, minière et gazière. »

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