Lettres aux lecteurs

Publié le 19 novembre 2013

lettreSurvivre dans le communautaire

Les organismes communautaires sont présents dans la société pour aider la population à atteindre ou maintenir un état de bien-être au quotidien. En tant qu’organisme et intervenant, nous cherchons à améliorer la vie des ces personnes, mais qu’en est-il du nôtre? De notre propre bien-être? Nous luttons contre la pauvreté, l’itinérance, l’isolement, la famine, etc. Nous aidons les plus démunis à s’en sortir, mais nous, qui pense à nous? À cause des sous-financements et des coupures que le gouvernement impose aux organismes, nous devons choisir et balancer les budgets : moins de services aux usagers, mais aussi, moins d’argent pour payer les employés. J’adore mon travail, mais est-ce normal que, malgré mes études en intervention, je sois sous le seuil de pauvreté au Québec et que je doive, moi aussi, avoir recours à des services communautaires pour bien vivre? J’aimerais sincèrement que ce ne soit pas le cas. Claudia Lagacé

Maison des jeunes La Marginale, rue de la Durance, Québeclettre

Le SQUAT Basse-ville : la suite

Le SQUAT Basse-Ville a comme mission d’offrir un filet de sécurité aux adolescents de 12 à 17 ans en fugue, à risque de rupture avec leur milieu d’appartenance ou bien en situation d’itinérance.

Toutefois, depuis les coupures de services en mars dernier, l’organisme connaît une importante baisse d’achalandage. Celle-ci résulte du fait que les adolescents développent de plus un plus un réseau dans la rue, puisqu’ils se heurtent aux portes fermées du SQUAT Basse-Ville, à raison de 3 jours par semaine. Certaines filles se font approcher pour faire de la prostitution. D’autres vont commettre des actes de délinquance pour combler leurs besoins de base. Les drogues de synthèse sont de plus en plus abordables et attirent les jeunes par leur accessibilité. Est-ce que les employés du SQUAT Basse-Ville sont les seuls à trouver cette situation inquiétante? Hélas, Mme Agnès Maltais, M. Régis Labeaume et évidemment Mme Véronique Hivon auraient le pouvoir d’influencer le sort de l’organisme et de ces adolescents, mais ne semblent pas se préoccuper de ces constatations.

Le nombre de fugues n’a pas diminué cette année. Malheureusement, celles-ci perdurent même de plus en plus dans le temps. Les conséquences sont de plus en plus lourdes. Il importe d’agir rapidement avant que ces adolescents soient ancrés dans l’itinérance et que les séquelles soient irréversibles. Est-il trop demandé de leur donner la chance de grandir en dignité? (…)

Les jeunes en fugue que nous côtoyons jour après jour ne devraient pas être mis à l’écart. Ils souffrent déjà assez comme ça. (…) Il faudrait bien que Mme Véronique Hivon, ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, se sente concernée par le sort des adolescents en fugue de Québec, car tous les enfants méritent d’avoir une chance de se développer sainement.

Maxime Dubé Coordonnateur à l’intervention, SQUAT Basse-Ville

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