La rentrée sociale de 2012

Publié le 13 octobre 2012

nuit-des-sans-abri-valleyfield-entete-de-lettre-publiee-par-infosuroit-com_Par Nathalie Côté

Que fera le gouvernement nouvellement élu ?  Cèdera-t-il complètement au «chantage» des riches et de leurs pleureuses, comme le disait récemment le prof Lauzon ?  Avec des actions originales, ceux et celles qui revendiquent plus la justice sociale se feront entendre, sachant que tout n’est pas gagné.

Cet automne, la rentrée sociale se fait sur une note optimiste.  À Droit de parole, nous faisons partie de ceux et celles qui se réjouissent des décisions du gouvernement (gaz de schiste, fin de la loi spéciale, hausses d’impôt). Nous continuerons d’être au cœur de cette nouvelle dynamique sociale en informant le mieux possible notre lectorat.

Contre la banalisation de la pauvreté

Deux événements importants traiteront particulièrement de la question de la pauvreté en octobre. Lors de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, (le 17 octobre prochain), la population est invitée à participer à une soupe populaire devant la bibliothèque Gabrielle-Roy où divers intervenants du communautaire prendront la parole pour revendiquer que le gouvernement s’attaque à la pauvreté et non aux pauvres. Les organisations rappellent qu’une personne sur dix vit dans une situation de pauvreté au Québec. La Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes, le CLAP 03 et le RÉPAC 03-12 dénoncent ce «véritable scandale dans une société aussi riche que la nôtre».

La 11e Nuit des sans abri

Comme à chaque année, la Nuit des sans abri aura lieu au Parc de l’Université du Québec, au coin Charest et de la Couronne. Cette nuit est organisée par le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (R.A.I.I.Q.) pour sensibiliser et solidarité la population à la condition des sans abri. De 15h de l’après-midi à 6h du matin, café, repas, soupe seront servis. Nous sommes invités à faire des dons de vêtements chauds: manteaux d’hiver, bottes, mitaines, etc. Témoignages, musique et théâtre se succéderont pendant la nuit: autant de prestations concoctées par les groupes communautaires travaillant
de près ou de loin sur les questions d’itinérance (dépannage alimentaire, groupes de jeunes, prévention de la fugue, etc.). Selon Frédéric Keck, coordonnateur au R.A.I.I.Q: «Le phénomène de l’itinérance a pris de l’ampleur les dernières années. Les loyers sont très chers et ça fragilise plus de gens. Le profil des personnes itinérantes a éclaté.» Imaginons, en plus, si les tarifs d’électricité d’Hydro-Québec augmentent encore en 2013…

Résister, c’est créer

La Nuit des sans abri est l’occasion de rappeler que le règlement de l’administration Labeaume adopté en mai dernier interdisant d’être dans un parc de 23h à 5h touche les sans logis. Il vise aussi empêcher toute tentative de campement comme celui que les indignés de Québec mettaient en place en octobre 2011, restreignant un peu plus notre liberté dans l’espace public. Un an plus tard, les revendications des indignés ne sont pas encore démodées… Comme l’écrivait Stephen Hessel en 2010 dans son fameux livre Indignez-vous! : «Aussi, appelons-nous toujours à «une véritable insurrection pacifiste» contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. (…). À ceux et à celles qui feront le XXIe siècle, nous disons avec notre affection : «Créer, c’est résister. Résister, c’est créer».

 

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